Quintessence

A la lecture d'un rapport de Jacques Kossowski intitulé " Y-a-t-il une avenir professionnel après 45 ans, j'ai choisi de réagir et d'apporter monb témoignage.

Le chômage des seniors est en France une réalité et notre pays n'atteint pas les objectifs de la stratégie de Lisbonne de 50 % de taux d'emploi et fait même moins bien que la moyenne européenne (38,3 % vs 42,4 %).

C'est fin 2011, j'avais alors 48 ans, que lors d'un premier entretien à l'APEC, je me suis aperçu que j'avais atteint la catégorie Seniors.

Pas une catastrophe en soi, mais une prise de conscience d'un nouveau cap franchi , aprés avoir franchi avec plus ou moins de bonheur "les 40 emes rugissants".

A 45 ans, selon la longeur des études , le jeune senior est souvent à mi-parcours de sa vie professionnelle.

Le rapport Kossowski préconise avec justesse un bilan de carrières à 45 ans.

Ma conseillère de l'APEC de Lognes me présenta un dispositif appelé BAO (Bilan d'Approfondissement et D'Orientation ) ... ne sommes nous pas dans une dynamique de bilan de carrière ?

En petit groupe, nous étions 5 dont une formateur stagiaire, je dus comme les autres stagiaires, tenter de résumer 25 ans de carrière avec les faits marquants heureux et malheureux ... et l'écoute de leur histoire me révéla le mal être possible en entreprise de ces jeunes quincagénaires ... saut technologique non suivi de formation, absence de reconnaissance, horaires à rallonge, menace des jeunes diplômés  ... j'ai vu une classe sociale lasse ou résignée et même proche du burn-out.

Alors que les DIF ont atteint dans de nombreuse entreprises le plafond de 120 heures, pourquoi ne pas rendre obligatoire ce bilan ,

Soit en collectif, par petits groupes et la dynamique de groupe a ses vertus de type BAO ... soit en individuel quand le jeune senior peut supporter le face à face avec le consultant dans le cadre d'un bilan de compétences qui demande une implicatrion forte et la capacité de se remettre en cause.

Un bilan obligatoire à partir de 45 ans mais avant 50 ans pour faire le point, le tout financé par le DIF ... n'est ce pas le moyen d'atteindre les objectifs de la stratégie de Lisbonne et surtout de faciliter cette formation tout au long de la vie ?

J'ai témoigné lors d'une soirée des informels de l'Epress- L'APEC à ce sujet et un projet de loi mériterait de voir le jour.